La mobilité accrue des spécialistes et la féminisation grandissante des flux migratoires sont deux traits incontournables des transformations manifestes de nos jours dans le champ des migrations internationales. Cependant, peu d'attention a été accordée aux femmes migrantes dans les études des "skilled migrations". A partir des résultats d'une recherche en cours centrée sur les stratégies de reproduction des capitaux des professionnels roumains en situation migratoire, nous analysons dans cet article plusieurs dimensions des trajectoires des migrantes roumaines au Canada : l'impact du statut d'entrée sur leur capacité d'intégration, les stratégies différées que les professionnelles roumaines développent afin de contourner les obstacles structurels qui limitent l'accès au marché du travail canadien, l'influence de la migration sur les modèles familiaux et la recomposition des rapports de genre qui en découle. (résumé de la revue)
Les Polonais du Canada sont des immigrants plus anciens qui ont bâti des institutions communautaires alors que les Somaliens, arrivés plus récemment n'ont pas encore constitués de structures spécifiques. Cette étude évalue leur insertion dans l'économie et la société canadienne. Les résultats suggérent une meilleure réussite pour ceux qui peuvent s'appuyer sur leur communauté.
Un site internet a été créé en 1996 par des informaticiens roumains au Canada, pour permettre à leurs compatriotes encore au pays de participer à des forums de discussion, de consulter des offres d'emplois et d'être de bons candidats à l'émigration. Ce site est destiné aux roumains prêts à partir au Canada, et est une interface entre eux et leurs employeurs canadiens.
En s'appuyant sur des données obtenues par entretiens, cette recherche montre que le désir de s'installer en Israël, exprimé par les Israéliens de Toronto, fonctionne comme un "mythe du retour" contribuant à renforcer la construction sociale de l'ethnicité et le refus de l'assimilation de la communauté. Les modes d'auto-exclusion (stéréotypes, préservation de la langue, vogue des biographies, etc.) nourrissant la survie d'Israël en diaspora sont identifiés ainsi que le poids des organismes ethniques (clubs, écoles, presse, synagogues, etc.) assurant le fondement même de cette communauté juive organisée.
Sur la base de 50 interviews réalisées auprès de personnes âgées d'origine portugaise et italienne habitant deux sortes de foyers d'hébergement à Toronto, l'un offrant un environnement ethnique homogène, l'autre un milieu ethnique hétérogène, l'auteur fait une évaluation des effets de l'homogénéité ethnique sur la qualité de vie et de l'information des aînés. Les résultats montrent qu'un milieu résidentiel ethnique homogène favorise la participation des personnes âgées aux activités sociales, mais il ne semble pas influer sur la perception de santé et de bien-être des résidants.
Dans cette étude, entreprise au Canada : Toronto, de 7 groupes ethniques, il ressort que le prestige ethnique et la classe sociale sont des éléments majeurs pour prédire l'impuissance et l'anomie. Les Canadiens anglais qui appartenaient à une classe sociale supérieure et dont le prestige était plus considérable ont présenté le niveau d'anomie le plus bas, tandis que les Antillais qui appartenaient à la classe sociale la plus basse et dont le prestige était au bas de l'échelle ont présenté le niveau d'anomie le plus élevé. Les Allemands, les Juifs, les Ukrainiens, les Italiens et les Chinois occupaient des échelons moyens entre l'anomie basse et la haute. Dans l'ensemble, le sexe n'était pas un facteur décisif, bien qu'il y ait une interaction entre le prestige ethnique et le sexe. Plus le niveau social et le prestige ethnique sont élevés, plus l'anomie baisse.
Cette étude s'appuie sur une enquête effectuée entre 1986 et 1988 auprès des ouvriers étrangers de 79 entreprises de l'industrie manufacturière en Allemagne (Berlin), et entre 1990 et 1991 dans 40 entreprises du même secteur au Canada (Toronto). L'objectif est d'étudier la gestion du personnel dans le cadre d'une main-d'oeuvre multiethnique et multiraciale, avec une attention particulière portée à la discrimination vis-à-vis des non-citoyens et des non-blancs. L'auteur essaie de déterminer la perception des employeurs, des représentants syndicaux et des travailleurs concernant les problèmes qui peuvent exister dans les relations interethniques sur le lieu de travail, et déceler les formes de discrimination cachée, pour proposer des orientations aidant à leur résolution.
Les programmes d'action positive ou de «discrimination à rebours» soulèvent des controverses quant à leur utilité et à la justification morale qui les sous-tend dans des sociétés démocratiques et libérales. Principes de justice distributive et de justice réversible, contrat intergénérationnel sont autant de modes d'interprétation de ces politiques. En examinant le cas canadien, à partir d'une enquête réalisée à Montréal et à Toronto, les auteurs soutiennent que ces programmes sont une forme particulière de gestion de la tension inter-ethnique au sein d'un État consociationnel. Ils répondent aussi à une logique implicite de la justice intergénérationnelle, mais ont des effets pervers en catégorisant indûment ceux qui sont nommés minorités visibles tout en les plaçant sous la protection juridique de l'État.
Les immigrés italiens au Canada et leurs descendants ont contribué d'une façon importante à l'expansion économique des infrastructures de l'Ontario dans l'immédiat après-guerre. Cet article analyse l'un des aspects de l'économie informelle de la communauté italienne au Canada (Toronto), qui a fleuri comme résultat de la réussite économique et de la vitalité démographique des Italiens. La sous-économie de mariage des Italo-Canadiens a créé une "niche" économique pour plusieurs activités, tels les salles de banquet, le commerce de bonbonnières et les musiciens bilingues. C'est dans l'intérêt de ces affaires d'encourager et de préserver cette pratique culturelle. L'événement "communautaire" du mariage est analysé en tant que "produit culturel", à travers lequel on observe les nombreux intérêts économiques qui bénéficient de sa perpétuation.
La communauté juive du Canada (Toronto) comprenait presque exclusivement des Juifs d'origine européenne (Ashkénazes) jusqu'aux années 50. Par la suite, un grand nombre de Juifs originaires d'Afrique et d'Asie (Sépharades) ont émigré à Toronto où ils forment aujourd'hui environ le tiers de la population juive. Dans cet article, l'auteur décrit le programme monoculturel ashkénaze des institutions éducationnelles juives de la ville pluriculturelle de Toronto, il en analyse les raisons et les circonstances et il souligne le manque d'intérêt de la communauté juive vis-à-vis de cet aspect spécifique de son héritage culturel très varié.
L'exposé examine les conclusions d'une enquête-échantillon sur des joueurs de football Antillais et Italiens au Canada (Toronto). Il vise principalement à déterminer les effets de la participation au sport et ses répercussions connexes sur le maintien de l'identité ethnique de ces deux groupes. Les conclusions indiquent que l'identité ethnique est un peu plus forte chez les joueurs antillais que chez les joueurs italiens. En outre, les joueurs antillais manifestent un engagement plus grand envers la participation au club de football et aux autres activités que les joueurs italiens. Cette différence joue un rôle important dans la justification de cette identité ethnique plus forte des répondants antillais.
Les problèmes des sociétés multiculturelles se posent en matière d'éducation. Dans une telle société, l'éducation est considérée comme une condition sine qua non du succès dans la vie sociale de chacun. Les sociologues ont depuis longtemps exprimé des doutes sur le fait que l'éducation réussirait à réduire les inégalités sociales et économiques entre groupes dominants et dominés. Leurs recherches tendent à montrer que le groupe ethnique dominant, avec le pouvoir politique qui est le sien, joue un rôle crucial dans la formulation et la mise en oeuvre de la politique sociale destinée à resserrer les statuts privilégiés. La fonction intégratrice de l'éducation est considérée comme étant une composante de l'éducation multiculturelle au Canada (Toronto). Dans cet article l'auteur examine les circonstances historiques qui ont fait du Multiculturalisme une question sociale, la réponse du Ministère de l'Education à ces questions, et dans quelle mesure la politique d'éducation a rejoint les besoins des groupes ethniques minoritaires socialement désavantagés.
L'auteur donne un aperçu du bouddhisme au Canada (Toronto), avec 30 centres représentant les sectes bouddhistes. Il délimite les quatre phases historiques du bouddhisme à Toronto, procure des statistiques estimant le nombre de pratiquants à Toronto à plus de 87 000, et examine les facteurs socio-culturels qui influencent la répartition géographique des communautés bouddhistes et de leurs temples.
Etudes des actions et luttes menées par les communautés d'Asiatiques du Sud-Est et de Noirs au Canada (Toronto), entre 1975-1982 pour protester contre l'attitude raciste des forces de police et du Conseil de l'éducation. Analyse de la nature du combat chez les deux minorités ethniques et de leurs stratégies, analyse des caractérisant la police de Toronto et de ses réactions face aux manifestations d'antiracisme. Réflexion sur le Multiculturalisme et les relations raciales au sein du système éducatif
Cet article traite de l'adaptation et de l'identité ethnique des immigrés Polonais au Canada (Ontorio, Toronto), au cours des années 80. Dans le cadre de son travail d'étude et d'observation, l'auteur a mené 18 entretiens avec des informateurs clés et 35 entretiens avec des Polonais récemment émigrés. Les résultats laissent supposer une adaptation relativement facile des sujets étudiés, adaptation favorisée par la vigueur de l'économie torontoise. En ce qui concerne l'identité ethnique, les relations intra-communautaires se sont limitées au minimum, ils se perçoivent différents des Canadiens, tout en reconnaissant un déclin graduel de leur identité polonaise.